Watershed se rapproche de Strasbourg pour attaquer les marchés français et européen

Watershed se rapproche de Strasbourg pour attaquer les marchés français et européen

Watershed se rapproche de Strasbourg pour attaquer les marchés français et européen

La start-up québecoise de gestion de la qualité de l’eau s’est installée fin novembre à Illkirch-Graffenstaden. S’appuyant sur un incubateur local, elle compte déployer son produit-phare, baptisé Enki, auprès de clients français et européens.

Watershed se rapproche de Strasbourg pour attaquer les marchés français et européen

La start-up québecoise de gestion de la qualité de l’eau s’est installée fin novembre à Illkirch-Graffenstaden. S’appuyant sur un incubateur local, elle compte déployer son produit-phare, baptisé Enki, auprès de clients français et européens.

Suivre et gérer la qualité de l’eau en acquérant et exploitant les données qui lui sont relatives : c’est l’objet de Watershed monitoring, une start-up québecoise créée en 2013 qui, le 21 novembre dernier, s’est officiellement implantée en France, à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin)  près de Strasbourg . Un lieu choisi notamment pour « sa centralité en Europe ». S’y ajoute, indique la présidente directrice générale, Sonja Behmel« une politique de l’eau très développée en France avec un accès aux données », le coeur de son métier.

De la source au robinet

La structure est née dans la foulée des études de celle-ci en limnologie, ou science des eaux continentales. Dans un premier temps, Sonja Behmel a travaillé au suivi de la qualité de l’eau de la Ville de Québec et à la gestion des données associées. La volonté d’amener cette expertise « ailleurs » l’a ensuite confortée dans le choix de créer son entreprise. Depuis, Watershed monitoring a développé un système de gestion intégrée des données « de la source au robinet » et d’analyse de vulnérabilité, baptisé Enki. Il s’agit d’une plateforme collaborative, basée sur le cloud.

C’est avec cet outil que la start-up arrive en France et veut se développer en Europe. Pour ce faire, elle s’appuie sur un incubateur basé à Illkirch-Graffenstaden au sein de l’International space university (ISU), une université privée focalisée sur le domaine spatial. Outre le fait de l’héberger, celui-ci doit lui permettre de travailler avec des outils de l’ISU, par exemple satellites, utiles au développement de son activité. Un investissement de 160.000 dollars canadiens, soit environ 110.000 euros, a été réalisé avec le soutien notamment du gouvernement canadien et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Le bassin d’Arcachon premier client

Pour l’heure, un premier client français est confirmé : le syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon. Des discussions ont lieu avec d’autres cibles. « Nous sommes confiants, y compris sur le plan local, pour avoir des débouchés dans les prochains mois et années », assure Sonja Behmel. De 100.000 à 150.000 euros de chiffre d’affaires sont espérés dans les douze à dix-huit premiers mois, suivis d’une progression de 30 à 40 % par an. À terme, l’équipe devrait compter de trois à cinq personnes, sur le modèle du siège québecois.

Source : Les Echos entrepreneurs

Le métier de base de RM System, opérer sur les chaînes de montage des constructeurs de trains, pour par exemple intégrer des sièges, poser des baies, coller le revêtement de sol, comme ici sur la photo. © RM System

Dans ce contexte, la toujours souhaitable diversification ne vient pas de la typologie de clientèle, mais des spécialités, décrit Benoît Fischer : « Nous avons ajouté la maintenance-réparation préventive de véhicules, qui nous amène par exemple à réviser durant la nuit les trams de la CTS [Compagnie des transports strasbourgeois, ndlr ]. Et nous avons développé un troisième axe : le travail de la matière. »
Ce dernier pôle consiste à proposer une prestation complète de planchers et d’isolants pour le ferroviaire : la PME achète la matière, la découpe, l’assemble, la livre en usine et la pose. « Cette activité a vocation à augmenter en importance », appuie le dirigeant. En quelques années, sa part devrait passer de 20 à 30 % dans le chiffre d’affaires,. De même, l’entretien-réparation maintenance devrait progresser de 40 à 50 %, ces deux évolutions réduisant alors le « travail en usine » à 20 %.

Le pôle matière est notamment stimulé par deux gros contrats pour les RER nouvelle génération du Grand Paris construits par Alstom et Bombardier, et pour les trains régionaux belges M7 de Bombardier. Son développement a amené la PME à ouvrir en 2018 un site de 5.000 m2, Atelier de découpe du Nord, au voisinage des usines locales Alstom et Bombardier, moyennant un investissement immobilier et matériel de 2,5 millions d’€.
Le chiffre d’affaires de RM System se stabilise à 30 millions d’€, soit 22 millions en France auprès des constructeurs ferroviaires et de leurs équipementiers. S’ajoutent 8 millions annuels apportés par la filiale en Allemagne, qui travaille notamment pour les sites Alstom de Salzgitter en Basse-Saxe et Bombardier à Henningsdorf (Brandebourg).

RM System réalise aussi le câblage électrique des wagons. © RM System

Les perspectives positives amènent RM System à recruter. Au cumul des permanents et des intérimaires, les effectifs ont triplé en dix ans. 10 à 15 embauches en CDI ont lieu par an, en puisant dans le « vivier » des travailleurs temporaires, qu’il s’agit de reconstituer ensuite. « Les ressources humaines constituent un enjeu majeur pour nous », reconnaît Benoît Fischer.
Or les métiers manuels requis sont particuliers : garnisseurs, sertisseurs, poseurs de revêtements de sol, câbleurs ne se trouvent pas vraiment au sortir des écoles, même professionnelles.  En conséquence, la PME a construit sa propre filière de formation, devenant organisme agrée pour « modeler » à ses besoins et faire monter en compétences et les intérimaires. Ceux-ci suivent un contrat de professionnalisation de six mois. Les experts de RM System assurent les volets pratique et théorique.

Source : Traces Ecrites News 

2022-12-07T16:08:41+01:00
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